Bruxelles

Accompagnateur en montagne diplômé, Adrien est un métronome humain. Il aligne les kilomètres, les cols et les courbes de niveau avec une constance désarmante. De la Corse sur le GR20 aux Annapurnas, jusqu’aux plateaux venteux de Tasmanie, il a posé ses semelles sur plus de sentiers qu’il ne veut bien l’admettre. Passionné de ski de rando, de trail en grands espaces, de cartographie et de bivouacs à la belle étoile, c’est lui qui trace les lignes, affine les timings et motive les copains à 6h du mat’ « Juste pour le lever de soleil, promis ».

Son grand kif ? Les longues traversées « pas prévues » (« On avait dit 2h maxxx… ») où tu ne croises personne, sauf un bouquetin blasé.

Adrien, c’est le fil d’arête qui relie les envies de l’équipe.
Il connaît les Alpes comme d’autres connaissent leur quartier, il réflechit Starpole et même les jours de messe.

🦸 L’anecdote (quasi vraie, mais surtout épique) :
Un jour, en plein ultra dans les Dolomites, Adrien a perdu sa montre. Pas grave. Il a continué la course en lisant l’ombre des arbres, la forme des nuages et la texture du vent. À l’arrivée, il a refait le tracé de mémoire… sur une nappe en papier, avec le dénivelé estimé et les points de ravito dessinés à la sauce magique (pesto tomate).
La nappe est aujourd’hui encadrée au shop, juste à côté de la boussole qui a survécu au Népal, et du réchaud qu’il a réparé avec une pierre plate en Albanie.
Rien n’est laissé au hasard. Sauf peut-être le choix du café.

Morgane, c’est l’équilibre parfait entre douceur et détermination. Escaladeuse technique, traileuse qui monte en puissance, et cycliste infatigable, elle ne tient pas en place : si tu la cherches, elle est déjà dehors, en train de tester une nouvelle paire de chaussures, une voie improbable ou une recette de dahl lyophilisé. Toujours partante pour l’aventure, elle a ce mélange rare de calme, d’endurance et d’enthousiasme qui te fait dire « ok, j’embarque ».

Elle n’a pas la télé, parce que les bivouacs à vélo, les retours de grimpe de nuit ou les courses d’orientation en forêt sont bien plus palpitants. En Thaïlande, elle a troqué les plages pour les falaises… et a pris deux grades dans la gestuelle.

Toujours de bons conseils, attentive sans jamais en faire trop, Morgane rassure les débutants et donne envie aux autres d’en faire un peu plus — sans jamais te juger si tu prends une pause cookie.
Au magasin, sa patience est légendaire et sa gentillesse désarme même les clients les plus stressés : avec elle, on se sent tout de suite écouté, conseillé, et prêt pour l’aventure.

🦸 L’anecdote (presque trop crédible) :
En plein trip à vélo dans le sud de l’Italie, elle a eu une crevaison dans un coin paumé, avec juste une branche, une cordelette, une fourchette tordue et une rustine collée à la salive de datte. Une heure plus tard, la roue tournait, elle chantait en montée et avait repéré une nouvelle voie de grimpe en bord de route.
On dit qu’un camionneur local l’a vue doubler un bus en montée… en roue libre.
Elle inspire... Et depuis les vautours planent au-dessus d’elle. Ils la suivent encore dans le ciel… et l’appellent aujourd’hui maman.

Avec Théo, la verticalité devient un terrain de jeu. Escaladeur technique, formateur exigeant mais toujours bienveillant, skieur engagé, il vit corde au baudrier et topo en poche. À l’aise dans les grandes voies comme dans les traversées de blocs, il connaît les falaises du Sud comme d’autres connaissent leur salon. Mozet, Berdorf, Céüse, Annot : il t’ouvre les lignes, te montre les bacs, et t’embarque dans l’aventure avec pédagogie et passion.

🦸 L’anecdote (largement inspirée de faits exagérés) :

Un jour à Orpierre, Théo enchaîne une grande voie cotée bien sec - 7a+ dalleux, 200 mètres d’adhérences et de sueurs. Arrivé au relais, plus de corde dispo pour redescendre. Pas de panique. Il sort un reste de pain aux figues et noix de cajous, siffle dans sa gourde vide comme un appeau, c'est alors qu'un aigle royal se pose sur le relais. Il grimpe sur le dos de l’oiseau, tend les bras façon wingsuit et atterrit en douceur sur le sentier, pile à l’heure pour la pizza. Depuis, on ne grimpe plus sans fruit sec. Par précaution.

Seb, c’est le gars que tu veux avec toi quand tout part en vrille. L'instinct pratique. En montagne comme à l’atelier, il garde toujours son calme et ses outils à portée de main. Réparation de ski, affûtage, fartage, montage de fixations, réglage de chaussures de rando, couture de sac, reprise de doudoune ou patch sur matelas crevé… il sait tout faire, et vite. Véritable couteau suisse humain, il transforme n’importe quel souci matériel en solution fiable, rustique, efficace.

Ancien scout, grimpeur acharné, passionné de bivouacs et de DIY, Seb a cette approche ultra concrète de l’outdoor : du matos bien pensé, bien entretenu, bien utilisé. Il connaît ses outils comme d'autres connaissent les partitions et il accorde chaque élement pour qu'e tout dure, encaisse, et trace. Il est la mémoire technique de l’équipe, celui qui t’explique pourquoi ta peau de phoque ne colle plus ou comment fixer un arceau de tente avec un zip de sac congélation.

Alors oui, parfois il tape un peu fort, serre un peu trop ou improvise des solutions à la mode « bison futé » — mais quand il dit “ça tient”, ça tient. Et même si il parle beaucoup (beaucoup, beaucoup...) chaque mot est utile (comme ses réparations).

🦸 L’anecdote (vraiment trop) vraie :
Un hiver, il a construit une luge de secours avec deux bâtons cassés, une spatule de ski et un tapis de sol Therm-a-Rest. Le blessé est descendu sans secousse, avec en prime un porte-gourde et un accoudoir. Le PGHM l’appelle encore “l’ingé de la montagne”.

Seb, c’est celui qui répare les objets… et parfois aussi le moral. Même les tempêtes le respectent.